Hôtel Robin Quantin

Localisation :

Tours, 15 rue Paul-Louis-Courier et 10 rue Littré

Dates :

Fin XVIe-début XVIIe siècle

État du batiment :

Partiellement conservé

Hôtel Robin-Quantin.
Crédits : Photo © Léa Dupuis

Il s’agit de l’un des rares hôtels particuliers de la Renaissance encore visible aujourd’hui. Sa construction, à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle, fut l’œuvre de Charles Robin, seigneur de Courçay et de Marie Quantin, son épouse [Boille, 1966, p. 387]. C’est la présence des initiales CRMQ intégrées à une frise de lauriers sculptée située au-dessus du porche d’entrée donnant sur la rue Littré qui permit l’attribution de l’hôtel à ces deux personnages. Il fut bâti à l’emplacement d’une ancienne maison acquise par le père de Charles Robin, alors bourgeois et échevin de Tours, en 1578. Ce dernier l’aurait acheté d’un descendant de Jean Burdelot, apothicaire de la reine, qui l’aurait lui-même acheté  en 1437 de Jean Dupuy, conseiller et maître des comptes du roi, qui y accueillit en 1429 Jeanne d’Arc [Louis De Grandmaison 1929, p. 108-128]. Ainsi veut la tradition, qu’elle y aurait abrité alors qu’elle était de passage pour récupérer son armure confectionnée à Tours [Boille, 1966, p. 387] comme le suggère une plaque installée sur sa façade.

Remanié à plusieurs reprises, une description de l’hôtel datée de 1966 donne cependant une idée de son agencement tel qu’il a pu être. L’hôtel s’articulait alors autour de deux cours. La première, à laquelle on accédait depuis la rue Littré, présentait deux corps de logis en équerre. Le premier à l’ouest abritait les appartements de maître. Le second, au nord, comprenait les annexes. On accédait aux deux logis par un escalier rampe-sur-rampe couvert d’un plafond en berceau. La seconde cour, accessible par la rue Paul-Louis-Courrier, comprenait un corps de logis intégrant un porche au décor d’inspiration antique et des combles à lucarnes. Au sud, prenait place un portique d’arcades en plein-cintre s’appuyant sur des pilastres [Bossebœuf, 1899, p. 233-237].

 

Bibliographie

Boille Pierre, « L’Hôtel Robin-Quantin à Tours », dans Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, T. 34, 1966, p. 387-392.
Bossebœuf Louis, « L’hôtel Robin-Quantin », dans Bulletin de la Société Archéologique de Touraine. Tome 12, 2e partie 1899-1900, p 233-244.

Grandmaison Louis de , « La maison de Jeanne d’Arc à Tours« , dans Bulletin de l’École des Chartes,  t. 90, 1929, p. 108-128.


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